Le 24 avril 2024, Dr Fatou Bintou Sarr, Iba der Thiam Université de Thiès (Sénégal) ; Dr Fatou Diop Sall, Université Gaston Berger (Sénégal) ; Dr Elodie Giesèle Anoumedem Mouafo (Cameroun) ; Dr Bukola Omotomilola Adetola, (Nigéria) ; Le Dr Raquel Huete Nieves, de l'Université d'Alicante (Espagne) ont participé au panel de discussion « HER Academic Story » racontant son expérience et ses points de vue sur les défis liés au démarrage d'une carrière de recherche en tant que femmes au Sénégal. Ce panel a été modéré par le Dr Rosa María Martínez, vice-recteure des Relations Internationales et enseignante de biochimie et de biologie moléculaire, Université d'Alicante. Ce panel a eu lieu dans le cadre de l'événement institutionnel à l'UA et de la visite d'étude du projet Elevate-HER.
Depuis les années 1980 jusqu'à il y a relativement peu d'années, les chercheuses sénégalaises ont dû faire face à d'énormes complications et obstacles lorsqu'il s'agissait de concilier leur vie universitaire et leur vie de famille : par rapport à leurs homologues masculins, elles étaient obligées de travailler des heures plus longues pour absorber les journées qu'elles ont utilisé pour leur congé de maternité, des efforts plus importants leur sont demandés pour obtenir un poste permanent, dans de nombreux cas elles ont été reléguées à des postes inférieurs, elles ont été déplacées pour travailler dans des espaces loin de chez elles... Les témoignages ils parlent pour eux-mêmes.
Même si la situation des chercheuses africaines s’est beaucoup améliorée et n’est plus aussi discriminatoire, elle reste un défi pour elles, car les inégalités entre les sexes continuent d’être un obstacle à leur carrière. La chercheuse sénégalaise a non seulement pour rôle de soutenir la cellule familiale (associée de facto en Afrique à sa mère), mais aussi de lutter pour faire avancer sa carrière professionnelle.
Pour eux, il est positif d’identifier ce qui les passionne dans la vie, car ils y mettent tous leurs efforts et leur motivation pour aller de l’avant. Dans leur cas, ils affirment lutter pour créer un impact sur les générations futures : ils donnent des conseils aux jeunes universitaires et chercheurs, ils luttent pour améliorer leur situation et réduire les inégalités. Malgré tous les efforts que nécessite ce travail important, ils apprécient avec passion les opportunités qui leur sont offertes et en tirent le meilleur parti. « Avec passion, on peut créer un impact sur les prochaines générations de chercheuses sénégalaises, disent-elles. »
« Être une femme est une opportunité. En tant que chercheuses, nous pouvons influencer et changer le monde. Si vous êtes passionnée, faites-le et foncez. Vous devez essayer d’apprendre des autres, accepter les erreurs et ne jamais abandonner. Être passionnée change le monde ».